Home Politique Actualités Politiques La crise en Haïti : un focus sur la fragilité sécuritaire et les besoins humanitaires

La crise en Haïti : un focus sur la fragilité sécuritaire et les besoins humanitaires

L’envoyé de l’ONU en Haïti a informé mardi les membres du Conseil de sécurité que la situation dans le pays s’est aggravée ces derniers mois, malgré le début du déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya.

Lors d’un exposé au Conseil de sécurité de l’ONU, María Isabel Salvador, représentante spéciale et chef du bureau intégré des Nations Unies en Haïti, a déclaré que la situation des gangs en Haïti se détériore tandis que les tentatives d’établir un cadre politique persistent.

« La situation en Haïti s’est malheureusement aggravée. On compte plus de 700 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, ce qui représente une augmentation de 22% au cours des trois derniers mois. Le processus politique, malgré les avancées initiales que j’avais déjà signalées en juillet, est désormais confronté à des défis importants, transformant l’espoir en profonde préoccupation », a-t-elle déclaré.

Depuis le déploiement initial en juin d’un contingent kenyan pour la mission multinationale de soutien à la sécurité, des policiers supplémentaires des Bahamas, du Belize et de la Jamaïque ont été envoyés, portant le total à environ 430 personnes.

Toutefois, Mme Salvador a estimé que cela était « loin d’être suffisant » et a salué l’annonce du président kenyan Ruto concernant le déploiement prochain d’un contingent supplémentaire pour renforcer les forces existantes.

En outre, elle a noté que la mission multinationale reste sous-financée, ce qui pourrait affecter son déploiement et entraver sa capacité à soutenir efficacement la Police nationale haïtienne.

Salvador a ajouté que « l’annonce faite par le président Ruto du Kenya sur le déploiement dans les semaines à venir d’un contingent supplémentaire pour compléter les forces déjà déployées est, bien sûr, très bien accueillie ».

Seulement 20% des établissements de santé sont opérationnels à Port-au-Prince, et 40% à l’échelle nationale.

De plus, 45 % de la population n’a pas accès à l’eau potable.

L’accès à l’éducation est gravement affecté, avec 1 000 écoles fermées en raison de l’insécurité.

Alors que le Premier ministre Garry Conille a convoqué une réunion urgente pour discuter de la violence des gangs, l’envoyé de l’ONU a noté que les nouvelles modalités de gouvernance pour la transition, le déploiement prévu de la mission multinationale et la possibilité d’organiser des élections avant la fin de 2025 offrent une lueur d’espoir.

Par la Rédaction

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