La poésie de la négritude : Senghor, Césaire, Damas
La négritude est un mouvement littéraire et politique né dans les années 1930, qui affirme la dignité et la créativité des peuples noirs face au racisme et à la domination coloniale. Ses principaux représentants sont les poètes Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Aimé Césaire (Martinique) et Léon-Gontran Damas (Guyane). Dans leurs recueils comme “Chants d’ombre” (Senghor, 1945), “Cahier d’un retour au pays natal” (Césaire, 1939) et “Pigments” (Damas, 1937), ils célèbrent la beauté et la force de l’identité noire, revendiquent leur héritage africain et dénoncent l’oppression coloniale. Leur poésie, volontiers lyrique et rythmée, puise dans les traditions orales et les mythes africains pour forger une langue nouvelle, libérée des canons occidentaux. Si la négritude a pu être critiquée pour son essentialisme et son élitisme, elle a joué un rôle crucial dans l’éveil des consciences et les luttes pour l’indépendance. Elle a ouvert la voie à une littérature africaine fière de ses racines et engagée dans les combats de son temps.
Par Carla Bassara
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