Attaque informatique contre le Wi-Fi des gares ferroviaires : les plus grands centres de Londres, dont King’s Cross et Waterloo, touchés par une « cyberattaque islamophobe »
Dix des plus grandes gares de Londres ont vu leurs réseaux Wi-Fi piratés par une cyberattaque affichant des messages islamophobes, a indiqué la police.
Les agents enquêtent après l’attaque contre les services Internet dans 19 gares à travers le Royaume-Uni gérées par Network Rail .
La police britannique des transports a déclaré : « Nous avons reçu des rapports vers 17h03 hier (25 septembre) concernant une cyberattaque diffusant des messages islamophobes sur certains services Wi-Fi de Network Rail. Nous travaillons aux côtés de Network Rail pour enquêter rapidement sur l’incident. »
Le journal Manchester Evening News a rapporté que des personnes se connectant au Wi-Fi ont vu une page Web contenant des détails sur des incidents terroristes au Royaume-Uni et à l’étranger
Les services Wi-Fi des stations concernées ont été suspendus mercredi soir et étaient toujours hors service jeudi matin.
Dix gares de Londres ont été touchées par le piratage.
Il s’agit de : Euston , Victoria , King’s Cross, London Bridge, Cannon Street, Charing Cross, Liverpool Street, Paddington, Clapham Junction et Waterloo.
Les autres gares ciblées par le piratage comprennent Manchester Piccadilly, Birmingham New Street, Glasgow Central, Leeds City, Liverpool Lime Street, Bristol Temple Meads, Edinburgh Waverley, Reading et Guildford.
Un porte-parole de Network Rail a déclaré : « Hier soir, le Wi-Fi public de 19 gares gérées par Network Rail a été victime d’un incident de cybersécurité et a été rapidement mis hors service. L’incident fait l’objet d’une enquête approfondie.
« Le Wi-Fi est fourni par un tiers, il est autonome et il s’agit d’un service simple de type « click & connect » qui ne collecte aucune donnée personnelle. Une fois nos derniers contrôles de sécurité terminés, nous prévoyons que le service sera rétabli d’ici le week-end. »
Un porte-parole de Telent, le tiers qui fournit le Wi-Fi à Network Rail, a déclaré : « Suite à l’incident affectant le Wi-Fi public dans les gares gérées par Network Rail, Telent a travaillé avec Network Rail et d’autres parties prenantes.
« Grâce à des enquêtes menées auprès de Global Reach, le fournisseur de la page de destination Wi-Fi, il a été identifié qu’une modification non autorisée a été apportée à la page de destination de Network Rail à partir d’un compte administrateur Global Reach légitime et l’affaire fait désormais l’objet d’enquêtes criminelles menées par la police britannique des transports.
« Aucune donnée personnelle n’a été affectée. Par mesure de précaution, Telent a temporairement suspendu toute utilisation des services Global Reach tout en vérifiant qu’aucun autre client de Telent n’était affecté. »
Un porte-parole de la National Crime Agency a déclaré : « Nous sommes au courant d’un incident qui a eu des répercussions sur Network Rail et qui fait l’objet d’une enquête de la British Transport Police. Les agents de la National Crime Agency travaillent aux côtés de partenaires du NCSC et du BTP pour apporter un soutien à la victime. »
L’incident survient quelques semaines seulement après que Transport for London a été touché par une cyberattaque, faisant craindre que les données personnelles de milliers de passagers aient été compromises.
Le piratage aurait potentiellement exposé les coordonnées bancaires d’environ 5 000 passagers, soit via l’activité sur leur compte de carte Oyster, soit via les données de remboursement. Cela comprend les numéros de compte et les codes de tri.
Un homme de 17 ans a été arrêté le 5 septembre, soupçonné d’infractions à la loi sur l’utilisation abusive des ordinateurs en lien avec l’attaque, et libéré sous caution.
Par TS
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