Les voix féminines : Mariama Bâ, Tsitsi Dangarembga, Chimamanda Ngozi Adichie
Les femmes écrivains ont joué un rôle essentiel dans le renouvellement et l’approfondissement de la littérature africaine engagée. Au Sénégal, Mariama Bâ, avec “Une si longue lettre” (1979), offre un portrait sans concession de la condition féminine, entre polygamie, rivalités et quête d’indépendance.
Au Zimbabwe, Tsitsi Dangarembga, dans “Nervous conditions” (1988), explore le poids des traditions patriarcales et des préjugés raciaux dans la construction identitaire d’une jeune fille.
Au Nigeria, Chimamanda Ngozi Adichie, avec “L’autre moitié du soleil” (2006) et “Americanah” (2013), interroge l’héritage de la guerre du Biafra et l’expérience de l’exil, dans une langue riche et nuancée.
Ces romancières, parmi tant d’autres, apportent un regard neuf sur les luttes africaines, articulant oppression de genre, de race et de classe. Elles inventent des formes narratives hybrides, entre réalisme et poésie, histoire et intime. Elles donnent voix et visage aux oubliées de la grande Histoire, sans jamais les réduire au statut de victimes.
Par Carla Bassara
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